Apprendre, évoluer et avancer : Mon expérience avec Maeva, cinq ans plus tard
Parfois, dans le parcours d’un·e photographe, certaines histoires prennent plus de temps à s’écrire, à murir, à refaire surface. Ce billet est justement une de ces histoires, une parenthèse qui s’est ouverte il y a cinq ans lors d’un shooting à Genève, et qui aujourd’hui mérite d’être partagée sur robin-angelo.ch.
L’origine du projet : une séance pleine de promesses
Il y a cinq ans, alors que la photographie était une passion vibrante, j’ai eu la chance d’organiser une séance avec Maeva, une athlète dont l’énergie et la bonne humeur sont devenues inoubliables. Le choix du lieu s’est porté dans la vielle ville Genevoise, loin des décors traditionnels, mais chargé d’authenticité et d’espace pour la créativité. Mon envie était claire : mettre en valeur Maeva, sa personnalité pétillante, tout en rendant hommage à la ville qui nous accueillait.
Les idées fusaient, les inspirations se multipliaient. J’avais imaginé chaque pose, chaque lumière, chaque ambiance, mais comme souvent en photographie, la réalité s’invite et chamboule les plans.
Les imprévus et les leçons d’un shooting
Ce jour-là, tout ne s’est pas passé comme prévu. Prise par les détails – le réglage d’un flash, le choix d’une focale, la gestion de l’espace – j’ai perdu un temps précieux, laissant filer des moments spontanés qui auraient pu devenir magiques. La lumière me semblait capricieuse : trop dure, trop diffuse, jamais exactement comme je l’espérais. C’est dans ces instants de doute que l’on mesure à quel point chaque séance est un apprentissage.
Maeva, elle, n’a jamais perdu son sourire, sa disponibilité ni sa bonne humeur. Elle s’est adaptée et même lorsque la technique me jouait des tours, elle a su garder l’énergie du projet. C’est grâce à des modèles comme elle que l’on apprend à relativiser, à se recentrer sur l’essentiel : la connexion humaine, la spontanéité, l’émotion.
L’impact du Covid : une envie mise en pause
Quelques mois à peine après cette séance, la pandémie est venue bouleverser le quotidien. Le Covid n’a pas seulement paralysé le monde, il a aussi mis en sommeil la créativité de nombreuses personnes. Pour moi, l’envie de retoucher, de valoriser ce shooting, s’est envolée. L’image, qui devait être célébrée, est restée dans l’ombre, loin de l’écran et des logiciels.
Ce n’est qu’avec le recul, et après avoir traversé cette période difficile, que j’ai compris l’importance de prendre le temps, de laisser mûrir les projets. Mais le destin s’est chargé de mettre une autre embûche sur le chemin : lors d’un changement de PC, les images de cette séance ont disparu, envolées dans le néant numérique. Perdre ses photos, c’est un peu perdre un morceau de soi, une histoire qui ne demande qu’à être racontée

La résilience face à la perte : transformer les erreurs en apprentissage
Sur le moment, la frustration était immense. Tous ces efforts, toutes ces émotions capturées, semblaient s’être volatilisés. Pourtant, chaque erreur, chaque échec est une leçon. J’ai compris qu’il ne suffit pas d’avoir la meilleure technique ou le matériel dernier cri : il faut aussi anticiper, sauvegarder, organiser. Aujourd’hui, mon processus est totalement repensé : archivage systématique, retouche régulière, backups multiples… Plus question de perdre la trace de mes images, ni de laisser la démotivation m’arrêter.
Si cette expérience m’a appris une chose, c’est la valeur du moment présent. La photographie, c’est avant tout l’art de saisir l’instant, et il n’y a rien de plus précieux que d’apprendre à ne pas attendre pour valoriser ses créations.
Reconstruire, partager et avancer
Ce billet est bien plus qu’un simple retour sur une séance photo : c’est le témoignage d’un parcours. C’est une façon de remercier Maeva, qui a su illuminer ce shooting par sa présence. C’est aussi un clin d’œil à toutes celles et ceux qui, un jour, ont perdu des images, des projets, ou même l’envie de créer. L’essentiel n’est jamais vraiment perdu : il renaît dans les souvenirs, dans les leçons tirées, dans la volonté de faire mieux, différemment.
À travers cette expérience, j’ai compris que chaque shooting, réussi ou non, fait grandir le·la photographe. Les erreurs de lumière, les fichiers envolés, les pauses créatives, tout cela fait partie du chemin. Ce qui compte, c’est de garder la passion vivante, de ne pas hésiter à revenir sur le passé, et surtout, de continuer à partager.

Conseils pour ne pas répéter l’histoire
Voici quelques astuces que j’applique désormais, et que je souhaite partager :
- Faire plusieurs sauvegardes dès la fin de la séance (disques externes, cloud, clé USB).
- Retoucher les photos rapidement tant que l’inspiration est là.
- Documenter chaque projet, même les erreurs, pour progresser.
- Prendre le temps d’échanger avec les modèles pour mieux comprendre leur univers.
- Ne jamais sous-estimer l’importance du backup : une habitude à prendre absolument !
Conclusion : une invitation à l’optimisme
Aujourd’hui, cette séance perdue et retrouvée symbolise bien plus que quelques clichés. Elle marque une étape dans mon évolution, un rappel que la résilience et la passion sont les moteurs les plus puissants du processus créatif.
Si vous aussi, vous traversez une période de doute, ou que vous avez perdu des images, rappelez-vous que chaque erreur est une opportunité. La photographie, c’est un voyage, pas une destination. Merci à Maeva pour cette belle aventure, et à vous qui me lisez, pour votre soutien continu sur robin-angelo.ch.
À très bientôt pour de nouvelles histoires, et, cette fois, chaque image sera là pour témoigner ! 📸